Guy Ropartz (1864-1955)
Biographie

English version...

Depuis une dizaine d’années, de nombreux enregistrements et programmations de concert ont contribué à faire redécouvrir l’œuvre de Joseph-Guy Ropartz au public français et international. Celle-ci a malheureusement longtemps souffert de préjugés aussi injustifiés qu’inexacts. « Barde celtique », « Menhir mélodieux », « dernier rempart de l’école Franckiste »... Toutes ces appellations réductrices cachaient la profondeur de pensée d’un maître qui, selon Louis Kornprobst (Ropartz, étude biographique et musicale, Éditions musicales d’Alsace, 1949), puise son inspiration dans une triple source formée par la Bretagne, la Mer et la Foi religieuse.

Ropartz est né à Guingamp (Côtes-du-Nord) le 15 juin 1864. Il développe très tôt des dons artistiques au contact de son père, avocat et homme de grande culture. À la mort de celui-ci, c’est son frère Yves qui l’encourage à écrire des poèmes et des nouvelles car, le jeune Ropartz veut d’abord être écrivain. Mais peu à peu, la musique devient sa préoccupation première, et, en 1885, il part pour Paris avec le secret espoir de parfaire sa maigre formation au Conservatoire. Il devient l’élève de Dubois pour l’harmonie et de Massenet pour la composition, préférant toutefois à ce dernier (dont l’enseignement aurait pu le conduire au Prix de Rome) la figure emblématique de César Franck. L’influence de celui-ci sera prédominante dans la genèse d’œuvres comme le Psaume 136 (1897) ou les Quatre poèmes d’après l’Intermezzo de Heine (1899) et favorisera l’éclosion de son propre langage.

En 1894, il est nommé directeur du Conservatoire et des Concerts Symphoniques de Nancy. Ardent défenseur de la musique de son temps et chef d’orchestre émérite, il y améliore la qualité de l’enseignement et hisse l’orchestre au plus haut niveau national. Chausson y créera son Poème et Magnard ses Symphonies. Ropartz pourra aussi y faire jouer sa Troisième symphonie avec chœurs ainsi que son opéra Le Pays.

Homme de tous les défis, il relèvera aussi celui consistant, après la victoire de 1918 à restructurer le Conservatoire de Strasbourg. Cet exil de presque trente ans favorisera l’éclosion de sentiments nostalgiques et rêveurs caractéristiques de son style.

Lors de sa retraite en 1929, Ropartz rejoint son manoir breton de Lanloup et peut enfin travailler sereinement pour lui et enrichir un corpus comprenant, entre autres, cinq symphonies, six quatuors à cordes et plus d’une centaine de mélodies.

Guy Ropartz s’est éteint le 22 novembre 1955, jour de la sainte Cécile, patronne des musiciens.

Benoît Menut, Mathieu Ferey.
© 2002, Tous droits réservés. Reproduction interdite.

 

Pour plus de renseignements sur le compositeur, joindre l'Association Guy Ropartz.

À paraître fin 2003 aux Éditions Papillon, collection Mélophiles : Ropartz, par Benoît Menut et Mathieu Ferey.

Retour
Back
Accueil
Home